Le IVème Congrès mondial des réserves de biosphère a pris fin le 17 mars
à Lima avec l’adoption d’une déclaration et d’un plan d’action qui
fixent l’orientation du programme de l’UNESCO sur l’Homme et la
biosphère (MAB) et son réseau mondial des réserves de biosphère pour les
dix prochaines années. La déclaration de Lima, adoptée par acclamation par les quelque mille
participants au Congrès, se propose de faire converger la gestion des
réserves de biosphère et le programme de développement des Nations unies
pour 2030 et l’accord sur le climat signé à Paris fin 2015. Le texte
recommande que les communautés locales puissent jouer un rôle plus
large et plus actif concernant la gestion des réserves et la mise en
place de nouveaux partenariats entre sciences et politiques, gouvernance
nationale et gouvernance locale, et acteurs des secteurs public et
privé. En outre, la déclaration appelle à intensifier la participation
"des groupes et organisations de citoyens, en particulier autochtones,
ainsi que des communautés de jeunes". Elle souligne également la
nécessité de renforcer la collaboration avec des établissements
scientifiques comme les universités ou les centres de recherche.
Il existe actuellement 651 réserves de biosphère de l’UNESCO réparties
dans 120 pays. Il s’agit de sites d’importance mondiale pour la
diversité biologique et la diversité culturelle, qui représentent
presque tous les écosystèmes de la planète. Le texte adopté réaffirme la
volonté "d’identifier et de désigner une réserve de biosphère dans tous
les pays qui ne l’ont pas encore fait."
Le Congrès mondial des réserves de biosphère, organisé par l’UNESCO et
le ministère de l’Environnement du Pérou par l’intermédiaire du service
national des aires naturelles protégées (SERNANP), s’est tenu pour la
première fois hors d’Europe. Pendant quatre jours, une vingtaine
d’ateliers ont eu lieu, au cours desquels ont été élaborés la
déclaration et la stratégie. Pas moins de 13 événements parallèles ont
également été organisés pour mettre en lumière le rôle des réserves de
biosphère en tant que laboratoires de la lutte contre le changement
climatique, de l’éducation à l’environnement, du tourisme durable comme
moteur économique ou de la nécessaire collaboration avec les communautés
locales.